Longtemps entravée par des dispositions brésiliennes restrictives en matière de droit du travail applicables aux étrangers, la procédure du volontariat international en entreprise (VIE) connaît actuellement un engouement certain dans ce pays. Grâce à un accord spécifique conclu avec les autorités brésiliennes en 2014, les volontaires peuvent désormais séjourner deux ans (contre un an auparavant) et l’obtention des visas a été facilitée.
« Nous prenons en charge les demandes de visas qui sont généralement délivrés en 48 heures », indique à La Lettre confidentielle Benoît Trivulce, directeur Brésil et Amérique latine de Business France, l’agence nationale qui gère le dispositif VIE. Pour les PME, plusieurs solutions d’hébergement professionnel sont disponibles sur place. Résultat, le nombre de volontaires a plus que doublé, puisqu’il est passé de 80 en 2012 à 196 en juin 2015 !
L’accord conclu avec le gouvernement brésilien autorise 240 volontaires. Le contexte macro-économique local est certes nettement moins favorable qu’il y a trois ans car le Brésil est en récession actuellement. « La situation conjoncturelle ne doit pas masquer l’existence de créneaux porteurs : il faut désormais adopter une approche plus ciblée. Le Brésil offre de belles possibilités d’affaires. Par ailleurs, même si le pays reste cher, la dévaluation récente du réal a réduit les coûts d’approche du marché », estime Benoît Trivulce. L’envoi d’un VIE apparaît donc une formule adaptée pour étudier et prospecter le marché brésilien.
Daniel Solano
Pour prolonger :
– France-Inde : plus de VIE et pour des missions plus longues