Quelles sont les chances de Dov Zerah de se voir reconduit en juin comme directeur général de l’Agence française de développement (AFD) ? L’intéressé a estimé, lors de la présentation du bilan 2012 de l’AFD, le 23 avril, que « son bilan » à la tête de l’agence depuis juin 2010 plaide en sa faveur et qu’il a « quelque aptitude à maintenir le modèle développé depuis la réforme de 1998 : concentration et regroupement des moyens de coopération, hors culture, dans l’agence ; et en 2003-2004 extension géographique ».
Écornant au passage le « bilan » de son prédécesseur, Jean-Michel Sévérino, patron d’une AFD dont « les frais de fonctionnement ont augmenté de 20 % par an entre 2005 et 2009 », l’actuel titulaire du poste a estimé que la maison avait « fait plus avec un budget contrôlé », puisque « malgré des signatures de 7,3 milliards d’euros en 2012, ce qui pose un problème de gestion des dossiers », il a su maintenir le budget de fonctionnement de l’agence à 83,8 millions, c’est-à-dire au niveau de 2009.
Parallèlement, l’organisation interne a été revue et « les encours ont été doublés, passant de 11 milliards début 2010 à 22 milliards d’euros fin 2012 ». D’ailleurs, Dov Zerah prépare l’avenir. Preuve en est une augmentation du capital de Proparco, la filiale pour le secteur privé, «sera lancée prochainement », a-t-il annoncé, tout en refusant de s’engager sur une date plus précise.
François Pargny