Parallèlement aux négociations sur le gaz qui n’ont pas abouti à un accord, d’autres consultations étaient menées en début de semaine à Bruxelles avec la Russie. Il s’agissait cette fois d’étudier les effets potentiels, pour l’économie russe, des dispositions de l’accord d’association entre l’Union européenne (UE) et l’Ukraine et de son volet commercial, dont la signature est prévue le 27 juin à Bruxelles.
Celui-ci ne serait pas incompatible avec la participation de l’Ukraine aux accords de libre-échange de la Communauté des États indépendants (CEI), ont assuré les experts de la Commission européenne. « La suspension des relations commerciales préférentielles entre l’Ukraine et la Russie ne serait pas justifiée », a donc expliqué, mardi 17 juin, John Clancy, le porte-parole du commissaire au Commerce, Karel De Gucht. Lors des discussions, la délégation russe conduite par Maxim Medvedkov – Directeur du département des négociations commerciales au ministère du Développement économique qui avait notamment piloté les négociations d’adhésion russe à l’OMC – a souligné l’importance du marché ukrainien pour les exportateurs russes de produits agricoles et manufacturés.
La Commission et l’administration russe se sont aussi penchés sur des aspects économiques spécifiques, comme les règles de concurrence et en matière d’aides d’État, la coopération industrielle, les règles d’origine et la prévention de la fraude dans les échanges commerciaux. Les implications possibles du rapprochement réglementaire prévu dans l’accord d’association ont également fait l’objet d’un examen approfondi.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles