Russie : premier marché automobile européen en 2020 (BCG)

D’ici 2020, la Russie devrait devenir le plus grand marché automobile d’Europe, révèle une étude, parue en juillet, du cabinet international Boston Consulting Group (BCG), intitulée « Transformation de l’industrie automobile en Russie : de la reprise à la compétitivité ». Plus de 10 milliards de dollars sont engagés pour la modernisation et l’extension des installations. Le marché automobile russe devrait ainsi croître de 6 % en moyenne par an d’ici 2020 pour atteindre des ventes annuelles de 4,4 millions de voitures.

D’après le BCG, l’afflux d’investissements directs étrangers (IDE) découlerait directement des mesures de soutien du gouvernement russe dans l’automobile. Malgré tout, le cabinet de conseil en stratégie s’interroge sur la capacité réelle de cette industrie à mener une transformation en profondeur. Le défi est, en effet, considérable – à la fois modifier les produits, améliorer le service client et accroître la productivité et la rentabilité dans un souci de compétitivité mondiale – alors que, dans le même temps, les prévisions macroéconomiques sont incertaines, avec une croissance plus lente de la demande et une pression continue des importations. Entre 2009 et 2012, les ventes automobiles avaient explosé, passant de 1,5 million de véhicules à 2,9 millions.

La Russie, 5ème marché mondial en 2020

En 2020, la Russie deviendrait le cinquième marché mondial, derrière la Chine (28,5 millions de véhicules), les Etats-Unis (16,8 millions), l’Inde (6,8 millions), et le Brésil (5,2 millions). Il dépasserait ainsi l’Allemagne (3,6 millions), ce pays rétrogradant même à la septième place après le Japon (4,3 millions).

Le BCG s’interroge encore sur la capacité de la Russie à innover et exporter, comme y sont parvenues la Corée du Sud et dans une moindre mesure l’Inde. En l’occurrence, à court terme, l’innovation ne devrait pas devenir dans l’automobile un facteur majeur de compétitivité. Certaines niches, observe l’étude, existent comme la technologie quatre roues motrices destinée aux véhicules commerciaux, domaine dans lequel l’ingénierie russe est pointue. Mais le cabinet constate que la Russie importe globalement des technologies automobiles occidentales. Le BCG s’attend donc à ce que le pays demeure un importateur net de véhicules en 2020.

Venice Affre

Pour en savoir plus :
Consulter l’étude du Boston Consulting Group en fichier PDF