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Le coût de l’énergie, une clé de la compétition internationale (Natixis)

Le coût de l’énergie devient une variable clé de la compétition internationale aux côtés du coût du travail, des taux de change et du niveau de gamme des produits. En cause : la baisse imprévue du prix des énergies fossiles, estime Patrick Artus dans une récente note du service de recherche économique qu’il dirige chez Natixis (voir le pdf de cette note ci-joint). En effet, en raison du boom de l’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis, les écarts de coûts dans ce domaine se creusent entre grandes puissance industrielles.

A titre d’exemple, le prix du Kwh revient, selon cette étude, à 0,07 USD aux Etats-Unis, 0,17 USD dans la zone euro et 0,28 USD au Japon. Avec la chute du prix du gaz aux Etats-Unis et sa montée en puissance dans le mix énergétique américain, cet écart va s’amplifier : à l’heure actuelle, le prix du gaz est quatre fois moins élevé aux Etats-Unis qu’en Europe, et cinq fois moins qu’au Japon, selon les statistiques fournies par l’étude de Natixis. « Compte tenu du poids du gaz naturel dans le mix énergétique (Ndlr : plus de 33 %), l’avantage de coût de production pour l’industrie aux Etats-Unis dû au prix bas du gaz naturel atteint : par rapport à l’Europe : 1,5 point de PIB ; par rapport au Japon : 2,5 points de PIB », estime l’économiste.

Conséquence : les pays dépourvus d’énergie fossile ou misant sur les énergies renouvelables sont pénalisés, sans compter que le secteur des énergies vertes aura encore plus de mal à être compétitif. Selon un tableau comparatif du coût comparé de production de l’électricité (pour un prix du baril de brent à 55 $) fourni dans la note de Natixis, le photovoltaïque reste l’énergie la plus chère avec 108 EUR/MWh, suivi de la Biomasse (74 EUR/MWh) et de l’éolien terrestre (72,4 EUR/MWh). A comparer avec le prix du cycle combiné gaz (60 EUR/MWh), par exemple… Le nucléaire reste l’énergie la moins chère (28,2 EUR/MWh pour le nucléaire de 3ème génération type EPR).

« La baisse du prix du gaz naturel aux Etats-Unis donne à l’industrie américaine un avantage concurrentiel considérable auquel l’Europe et l’Asie vont devoir réagir en baissant aussi le coût de leur énergie pour l’industrie, conclut Patrick Artus dans sa note. Cette réaction devra prendre en compte le fait que l’ensemble des énergies fossiles sera moins cher que ce qui était attendu par rapport aux autres sources d’énergie. »

Christine Gilguy

 

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