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Témoignage : Philippe Dehays, président de l’Union portuaire rouennaise (UPR) et directeur régional nord de Centrimex France

L’entreprise que dirige Philippe Dehays, Centrimex, est une société familiale spécialisée dans l’organisation du transport et la douane pour les flux Europe-Afrique, Europe-Asie et Asie-Afrique. « Car nos clients africains achètent de plus en plus en Asie », précise-t-il, et « le trafic international que nous traitons, environ 30 000 conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) par an, concerne la grande consommation, l’alimentaire, le matériel de construction, les produits périssables, en général tout produit et, également le matériel roulant, de travaux publics, les véhicules et pièces détachées. Nous avons, parmi nos clients chargeurs, beaucoup de PME-PMI mais également les plus grands groupes. »

Philippe Dehays est aussi président de l’Union portuaire rouennaise (UPR), qui rassemble tous les utilisateurs professionnels du port. A ce titre, il n’en fait pas mystère, il estime qu’à Rouen, le report modal sur le fleuve est insuffisant : « Dans nos entrepôts de groupage, les marchandises provenant de tous les exportateurs sont acheminées à 99 % par la route. Ensuite, ces marchandises sont transférées en conteneur complet sur le terminal de Rouen, pour être chargées soit sur un navire maritime, soit une barge fluviale. En l’occurrence, le report modal sur le fluvial ne représente que 20 % de nos trafics. » Selon lui, la principale difficulté vient du fait que « le port de Rouen ne capte pas suffisamment de flux à l’importation. Ce qui constitue un handicap pour les commissionnaires rouennais. Il devient urgent de mettre en place une navette avec Port 2000 au Havre, afin d’équilibrer des trafics dans les deux sens du fleuve, optimiser la gestion des conteneurs des armateurs et ainsi diminuer les coûts ».

En pratique, organiser une navette, cela veut dire qu’un opérateur privé va exploiter une barge, à la fois fluviale et maritime, pour traiter le trafic de l’estuaire et permettre ainsi une évacuation plus rapide du déchargement des gros porte-conteneurs. « J’espère que ce sera chose faite d’ici à la fin de l’année. Ensuite, le chantier du dragage de la Seine pour approfondir de 1 mètre le chenal sera achevé vers 2015. Ce qui nous permettra d’accueillir des navires de nouvelle génération et à plus forts tonnages. » 

G. N.

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