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Spécial Régions 2017 : Auvergne Rhône-Alpes

« On ne reproduira pas Erai, l’agence de développement international de l’ex-Rhône-Alpes, qui était un excellent instrument au départ, avant de devenir un gouffre financier et qui a finalement été dissoute. Auvergne Rhône-Alpes a décidé de privilégier l’aide directe, car nous pensons que les entreprises sont les mieux placées pour déterminer leurs besoins », souligne Philippe Meunier, vice-président à la Sécurité, aux partenariats internationaux, à la pêche et à la chasse.

Les entreprises ont ainsi la liberté d’utiliser la procédure des volontaires internationaux en entreprise (V.I.E), que Business France gère au niveau national, pour travailler à l’étranger, et un dispositif d’accompagnement donnant accès à différents partenaires (cabinets privés, Business France, CCI à l’international) pour s’implanter hors de l’Hexagone. S’agissant des V.I.E, c’est un financement sur deux ans de 50 % des frais de l’entreprise la première année et 25 % la seconde. L’enveloppe réservée par la Région a atteint 1,2 million d’euros et pourrait se monter à 1,8 million l’an prochain. « Mon objectif est de parvenir à dégager au total 4 millions d’euros, avec le système d’accompagnement que nous avons mis en place. À cet égard, il n’est pas question de recourir à un interlocuteur unique, les opérateurs doivent être utilisés à chaque fois en fonction de leurs compétences », soutient Philippe Meunier.

Parmi les aides, peuvent être cités : Go Export, dédié à la définition d’un plan d’actions (80 accompagnements de PME réalisés en 2016), Ideclic Stratégie International pour le recrutement d’un cadre ou l’appel à un cabinet conseil (financement jusqu’à 50 %) et Big Booster, programme international à but non lucratif d’accélération pour startups des sciences de la vie, du numérique et de l’environnement. Économie budgétaire oblige, la gamme des aides a fait l’objet d’une rationalisation drastique.

Comme toutes les directions du Conseil régional – Économie, Formation, Culture… – possédaient leur propre volet international sans, pour autant, coordonner leurs actions, Philippe Meunier leur a demandé de dresser un tableau de bord complet de leur activité, « ce qui m’a permis ensuite, explique l’intéressé, de vérifier la bonne utilisation des fonds et si celle-ci allait correspondre à notre politique en faveur des filières et des pays ciblés ». Ces secteurs sont au nombre de huit : industrie du futur et production industrielle, travaux publics, numérique, santé, agriculture, énergie, mobilité et transport, tourisme. Pour les zones prioritaires : hors Europe, des pays francophones (Québec, Maroc, Côte d’Ivoire), mais aussi Chine, Inde, etc. ; et sur le Continent, les autres membres de l’organisation des Quatre moteurs, Bade-Wurtemberg, Catalogne et Lombardie. Pour mettre en œuvre la stratégie de développement économique de la région, dont l’international, l’Agence Auvergne Rhône-Alpes Entreprises, encore en création, donnera toute sa place au secteur privé. L’agence, sera co-présidée à la fois par un élu, le patron de la Région, Laurent Wauquiez, et un grand industriel, Jean-Dominique Sénard, numéro un de Michelin. Plus encore, c’est le président de Gravotech, Gérard Guyard, qui présidera le directoire de l’agence.

François Pargny

Constituer des plateformes dans des zones prioritaires

Renforcer la compétitivité globale de l’entreprise et soutenir ses projets de développement créateurs d’emplois, faire d’Auvergne Rhône-Alpes un champion européen grâce à ses domaines d’excellence, jouer collectif pour accélérer les projets d’investissements sur les territoires, tels sont les axes du SRDEII.

L’international figure parmi les leviers mentionnés dans le document. À cet égard, la création d’une dizaine de plateformes dans des zones prioritaires ainsi que des aides sont annoncées pour accompagner les entreprises dans leurs projets à l’international.

Les zones prioritaires sont au nombre de trois :
• l’Europe et le transfrontalier, avec la poursuite du partenariat « 4 Moteurs pour l’Europe », l’appui aux PME pour la mobilisation de financements européens, les relations avec les zones transfrontalières en Suisse et en Italie,
• la Francophonie, opportunité majeure de développement que la Région souhaite pleinement investir,
• le Grand Export, avec des destinations clés du point de vue économique, technologique, universitaire ou scientifique (Canada, Mexique, USA, Chine, Corée, Japon) et des destinations émergentes (Brésil, Russie, Vietnam).

Les plateformes seront gérées par les acteurs locaux pour offrir un accompagnement spécifique sur le pays ciblé. À cet égard, les rédacteurs du SRDEII ont retenu l’expression de « chasser en meute ». La mobilité est aussi mise en place et donc le volontariat international en entreprise (V.I.E). À noter encore que la Région abordant le thème de la révolution numérique souligne l’importance d’accompagner à l’export les Tech champions régionaux et les PME innovantes.

Un outil est mis au centre du dispositif, l’agence régionale, à la fois compétente pour le développement économique, l’innovation, l’attractivité et le marketing international, l’emploi et la formation et, enfin, l’international. Son ADN : identifier, anticiper, développer et réagir. Elle doit apporter aux entreprises son expertise et sa capacité de mise en relation. Il est indiqué dans le SRDEII que l’agence régionale sera financée sur la base de projets via une convention d’objectifs pluriannuelle, qui précise l’offre de service aux entreprises et les financements adjoints à chaque intervention.

Consciente qu’il faudra un suivi régulier du SRDEII, la Région a prévu une grande rencontre régionale de bilan au minima au printemps 2018 et au printemps 2020.

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