Spécialisée dans la fabrication de matériel d’analyse pour les secteurs pharmaceutiques, cosmétique et agroalimentaire, l’entreprise française Awel, implantée à Blain, dans les Pays de la Loire, a trois métiers :
• La microbiologie industrielle : Awel conçoit du matériel de laboratoire pour la préparation d’échantillons.
• La centrifugation : ses centrifugeuses multifonctions sont particulièrement adaptées à la culture cellulaire.
• L’environnement contrôlé : Awel fournit des incubateurs et des postes de sécurité aux laboratoires.
Ses automates de microbiologie sont fabriqués en France sur son site de production de Blain avec des composants à 80 % français. Après son récent dépôt de bilan, début juillet, l’entreprise Awel dont les activités ont été reprises par un collectif de cadres et salariés est devenue Alliance Bio Expertise. Awel a reçu un « Janus de l’Industrie », prix décerné par l’Institut français du design (IFD) pour son diluteur gravimétrique compact destiné aux laboratoires de microbiologie.
Baptisé « Diluwel », cet appareil, dont la physionomie rappelle celle d’un petit robot, est un outil d’analyse pour l’agroalimentaire et la cosmétique. « Cet outil, indique au Moci Arnaud Fourmond, directeur général d’Alliance Bio Expertise (ex-directeur commercial et marketing d’Awel), permet un gain de temps, une meilleure traçabilité et précision de dilution ainsi qu’une standardisation de l’analyse ». Ce diluteur, qui peut se vanter d’être le plus rapide du marché, permet de diluer 225 ml en 10 secondes en mode standard et 6 secondes en mode turbo. Outre la rapidité de son action de dilution, il offre un fonctionnement simplifié et une meilleure maniabilité.
Pensée pour les utilisateurs, son ergonomie permet de prévenir les TMS (Troubles Musculo-Squelettiques) qui affectent les travailleurs en laboratoire. « La forme finale, confie Arnaud Fourmond, c’est une conséquence, pas un objectif ». En effet, le design global du Diluwel a été conçu en amont pour répondre au mieux aux besoins de ses utilisateurs quotidiens. Il résulte du travail « d’un ingénieur du bureau d’études et d’aller-retour avec nos clients », explique Arnaud Fourmond. Ce sont les laborantins eux-mêmes, qui ont apporté des ajustements selon leurs besoins. « Ils ont été critiques tout au long du processus de fabrication », détaille Arnaud Fourmond.
Awel dispose d’une quarantaine de distributeurs dans le monde. Ses broyeurs, par la préparation d’échantillons, sont exportés dans tous les pays « car il est nécessaire dans tous les laboratoires de broyer son échantillon », commente Arnaud Fourmond, tandis que les diluteurs sont davantage commercialisés dans les marchés avancés comme l’Europe, où les grands groupes internationaux, dans l’agroalimentaire par exemple, souhaitent une analyse standard et plus de traçabilité des mesures. « On va exporter le Diluwel au Canada, aux États-Unis puis en Amérique du Sud », informe le dirigeant.
Le design attractif de cet automate dédié à la préparation des échantillons lui permet de se différencier à l’export et « même en France ! », signale le dirigeant. « On est sorti un peu des sentiers battus avec un appareil plus compact, adapté aux paillasses », renseigne Arnaud Fourmond. Car rappelle-t-il, « il y a de moins en moins de place dans les laboratoires ». Aussi, le personnel de laboratoire, essentiellement féminin, doit soulever les appareils pour nettoyer les plans de travail. Le poids réduit du Diluwel augmente le confort des laborantines. Autant d’atouts donc qui lui ont valu de recevoir le label Janus.
Venice Affre