Après la rencontre du Dalaï Lama et de Nicolas Sarkozy, le 6 décembre, Pékin ne décolère pas. « Ce faux pas a remis en cause les perspectives prometteuses offertes par la coopération franco-chinoise depuis l´établissement des liens entre nos deux pays il ya 45 ans. La France devra être tenue responsable de toutes les conséquences de cette rencontre », a déclaré, le 7 décembre, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Hei Yafei.
Pourtant, ces menaces à peine voilées n´ont pas (encore) eu de conséquences sur les intérêts économiques français en Chine. D´après le correspondant de l´AFP, les supermarchés chinois de Carrefour n´ont pas désempli le weekend dernier malgré quelques appels au boycott lancés par des internautes chinois.
Lors du précédent regain de tension entre la France et la Chine, au printemps 2008, les magasins du distributeur français avaient été l´objet d´un boycott plus ou moins suivi. Aucun grand contrat sino-français n´a été annulé ou reporté à ce jour. Pour l´heure, les affaires continuent. Ainsi, la filiale chinoise de l´opérateur de transports Veolia a signé, le 8 décembre, un accord de partenariat majeur avec Nanjing Zhanghei, une société publique.
Le même jour, le Grand Pavois organisation (organisateur du salon nautique de La Rochelle) et le chinois Yubo Exhibition Group ont signé une convention pour co-organiser le salon nautique international de Shenzhen de 2009. Il faut toutefois rester prudent, la situation pouvant encore évoluer.
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Marine Aubonnet