Les gouvernements belges, néerlandais et luxembourgeois ont annoncé, le 28 septembre, mener une action « de concert » pour sauver Fortis de la débâcle financière. L´opération, dont le montant s´élève à 11,2 milliards d´euros, doit aboutir à une nationalisation partielle du bancassureur du Benelux.
En effet, les exécutifs des trois pays vont prendre chacun 49% du capital de la filiale de Fortis installée chez eux. Ainsi, le gouvernement belge va investir 4,7 milliards d´euros en échange d´une participation de 49% dans Fortis Banque SA le gouvernement néerlandais montera au capital de Fortis Bank Nederland pour 4 milliards d´euros et le Grand Duché les imitera dans Fortis Banque Luxembourg.
Les autorités du Benelux ont pris cette mesure d´urgence pour sortir la plus importante banque de détail de la région de la crise financière. Au premier semestre, le bancassureur a vu ses profits se réduire de 41% (par rapport à 2007) à 1,638 million d´euros. Fortis a aussi été fragilisé par la reprise, en 2007, d´une partie des activités d´ABN Amro, opération qui s´est révélé très onéreuse.
En Europe, c´est la première fois, depuis le début de la crise des « subprimes », que des autorités nationales s´impliquent directement dans le sauvetage d´établissements financiers. En France, Fortis compte 275 000 clients, 2885 collaborateurs et 120 antennes commerciales.
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Marine Aubonnet